En sortant de Makhashkala les paysages changent enfin. On s’approche des montagnes du Caucase et bientôt on traverse des champs cultivés et des vignobles. Les pieds de vigne n’ont pas encore de feuilles, les fruitiers sont en fleurs, c’est le tout début du printemps. On a l’impression d’être en France ou en Suisse, rien de dépaysant finalement !
Derbent est réputée pour être la plus vieille ville de la fédération de Russie, et connue pour sa citadelle médiévale.
La légende dit que ses murailles pourraient être les « portes d’Alexandre » destinées à protéger la région des invasions des barbares venus du nord.
Le lieu fut tour à tour conquis par les Perses, les Mongols, les Arabes, les Russes… Bref un bon mélange !
Sous la citadelle s’étendent les anciens remparts et des vieilles maisons en pierre. Quelle différence par rapport à toutes les autres villes et les villages traversés jusqu’à présent! Enfin des vieilles pierres qui ont une âme. On se croirait presque à Carcassonne ! C’est là qu’on se rend compte à quel point les peuples des steppes n’ont rien laissé, et surtout que les constructions récentes russes et soviétiques n’ont pas le même cachet que les vieilles pierres.
La région est très cosmopolite : Russes orthodoxes, daghestanais musulmans, juifs, autres peuples du Caucase… Les femmes portent souvent des foulards : noués sous le menton pour les vieilles baboutchkas Russes, derrière la tête pour les musulmanes; certaines sont totalement refaites au botox. La bouffe est aussi très variée et très riche. On se régale avec des plats locaux : feuilles de vigne farcies, des курзе (raviolis à la viande), des rouleaux d’aubergines fourrés à l’houmous de noix, des хачапури géorgiens (pizza en forme de navette au fromage et à l’oeuf), des pâtisseries Azerbaïdjanaises. Les locaux sont très accueillants, ils ont souvent appris le français à l’école mais il n’en reste que quelques mots. Nous essayons de communiquer avec nos 4 mots de russe, par gestes et grâce à Google translate, ça marche bien.