Alors que Laurent passe l’été à explorer les routes du nord de l’Inde, je (Cécile) reviens en juillet au Kirghizstan pour une mission scientifique avec les collègues de l’université d’Aix-Marseille et du CNRS. Nous partons dans le cadre du projet CASAC (Cernes d’arbres et Séismes en Asie Centrale), financé par la fédération de recherche Eccorev. Le but principal est de dater l’activité sismique de failles actives dans la région des Tian Shan. Pour cela, nous voulons échantillonner des arbres et des lacs susceptibles d’avoir été impactés par des tremblements de terre. Qui sont les participants ? Pour l’Imbe : Élodie Brisset, Lenka Brousset, Fred Guibal, Fred Guiter et moi. Pour le Cerege : Magali Rizza et Julie Losen qui seront avec nous la première semaine. L’équipe IMBE part très chargée : 15 sacs au total, soit 300kg de bagages pour nous 5 ! En effet on emporte un bateau, la plateforme de carottage ainsi que tout le matériel associé. Heureusement Magali et Julie se sont chargées de transporter les combinaisons de plongée, le petit bateau et surtout les stocks de saucisson!
Bishkek
Nous arrivons en avion à Bishkek où je reprends mes marques. On déguste les premiers langmans, shachlicks, pivas et merveilleux pains kirghizes. On rend une petite visite à Lenine en attendant que les bagages manquants arrivent. En effet, 2 gros sacs contenant du matériel scientifique se sont perdus à Istanbul. On les récupérera le lendemain en allant les chercher directement à l’aéroport, sous l’œil d’un douanier pas très content d’être pris en photo, mais qui heureusement ne nous en voudra pas.
On se balade le soir dans le parc Panfilov du centre-ville où sont installés de manèges. AlorS que la plupart sont des attractions gentillettes voire un peu désuètes, l’un d’entre eux est particulièrement impressionnant: c’est une espèce de balançoire qui retourne les passagers dans tous les sens. Certains ressortent verdâtre ou en larmes. Comme on n’a pas envie de vomir notre langman et que la technologie semble dater de l’ère soviétique, on décide de s’en passer!
On n’utilisera pas notre véhicule qui est à Aktau au Kazakstan depuis le printemps (voir ici). On loue donc 3 véhicules sur place. La plupart des loueurs proposent des voitures récentes avec des boites automatiques, ce qui n’est pas désagréable.
Issykul
On part le surlendemain pour le Kazakhstan via le poste frontière de Karkara. Nous longeons la rive Nord du grand lac Issykul. En kirghize « Kul » signifie lac et « Issyk » chaud. Issykul est un immense lac de plus de 600m de profondeur installé dans un fossé d’effondrement tectonique. Chaud est salé à cause du thermalisme, c’est le seul lac qui ne gèle pas durant l’hiver. Il confère à la région un microclimat tempéré bien appréciable dans ce pays continental. La rive nord est très touristique et très construite : c’est depuis longtemps une destination balnéaire privilégiée pour les Russes. On trouve néanmoins une petite gueshouse sympathique avec un magnifique jardin fleuri où prolifèrent les lys martagon rarissimes dans nos Alpes. On se baigne et on achète du poisson fumé pour l’apéro, même si on apprend, un peu déçus, qu’il ne s’agit pas de truites sauvages pêchées dans le lac mais qu’elles proviennent d’élevages. Les arbres fruitiers croulent sous les fruits. Les stands au bord de la route proposent des pastèques et melons appétissants. C’est également la saison des framboises, bref, on se régale avec les produits locaux.
Douane de Karkara, Kegen
Le passage de la douane de Karkara se fait rapidement et sans problème. Les douaniers nous demandent d’ouvrir quelques sacs mais sont rapidement découragés par le bazar qu’on transporte et abandonnent la fouille. On plaisante et on fait copains-copains avec eux car on sait qu’on va prochainement repasser dans l’autre sens. On manque même de marier Julie avec l’un d’entre eux! Le plus long est d’attendre côté kazakh l’attestation d’assurance que l’on achète par internet via un des douaniers. 20€ par voiture pour 10 jours.
Après avoir rejoint Aydin (le contact kazakh de Magali) et Yan (un américain en post doc qui travaille sur la sismologie dans la région des Tian Shan), on passe la nuit dans une maison louée à Kegen.
Kurumdu
Le lendemain, on grimpe enfin dans la montagne dans la vallée de Kurumdu pour aller bosser. La piste est boueuse par endroits mais ça passe bien et les gués ne sont pas profonds. Heureusement car nous avons signé un contrat avec le loueur de voiture comme quoi on s’engage à ne pas aller sur de mauvaises pistes et à ne pas traverser de rivière. On installe le camp sur un replat herbeux au dessus du torrent, loin des habitants des yourtes qui ne veulent pas de notre voisinage. Le temps est pluvieux, ce sera le cas pour les 15 jours suivants durant lesquels on aura droit à notre chavane quotidienne. On se divise en plusieurs équipes : certains vont échantillonner les arbres situés sur la faille active repérée par Magali ; on prélève également d’autres arbres plus éloignés qui serviront de témoins, non affectés par les séismes ; une équipe ouvre une tranchée sur un petit replat pour tenter de voir la faille en coupe; enfin des échantillons seront prélevés sur les moraines déformées par la faille. On a la surprise de découvrir un cheval mort coupé en morceaux suspendu dans un très gros arbre, certainement un signe de rite chamanique. Bon, c’est peut être l’arbre clé le plus important… ? L’étude dendrochronologique à venir nous le dira !
Lac Kaindy
Puis, on arrive enfin au lac Kaindy, une de nos cibles principales, un site exceptionnel que j’avais eu la chance de découvrir en 2015 avant qu’il ne soit devenu trop touristique. Le lac Kaindy a été formé en arrière d’un glissement de terrain, certainement déclenché par un séisme. Il a englouti une forêt d’épicéa. Aujourd’hui les troncs des arbres morts émergent de l’eau tels des mâts de bateau fantômes. Sous l’eau on devine encore les branches parfaitement conservées. Les algues qui les recouvrent laissent penser que les arbres sont encore vivants. La date de la formation du lac est débattue. Il est souvent dit que le séisme de 1911 a déclenché le glissement de terrain qui a barré la vallée. Mais les travaux scientifiques de Magali dans la région suggèrent une date plus ancienne, fin 19e siècle. Et les premières analyses dendrochronologiques que j’avais faites en 2015 montrent aussi que les arbres ont été noyés peu après 1883.
Notre partenaire kazakh a envoyé deux émissaires pour nous aider sur le terrain : Satbeck, le responsable des relations internationales, et Burgean, un étudiant ingénieur.
Le site exceptionnel est devenu très fréquenté et des hordes de touristes kazakhs excités s’y bousculent – dans la bonne humeur – pour prendre des selfies.
Magali, Julie et Yan nous quittent pour rentrer au Kirghizistan retrouver le reste de leur équipe et partir travailler sur le bassin de Naryn. On reste avec nos deux amis kazakhs qui sont venus sans sac de couchage ni matelas ni vêtements de rechange et qui sont donc trempés et transis de froid. Ils se font prêter des duvets, en leur passe une tente une bâche, une couverture de survie en guise de matelas, des vestes imperméables, mais les pauvres ils se gèlerons quand même durant les trois jours passés ensembles. Burgean et Satbek nous aident considérablement, on les remercie chaleureusement. On est un peu ralentis dans nos prospections par la récolte de fraises des bois qui poussent à profusion dans le coin. Pour fêter la fin du séjour, nos amis nous invitent à manger un plov préparé dans la yourte voisine qui fait restaurant. On l’arrose d’un petit rouge local. On remercie encore Satbek et Burgean pour leur patience, leur gentillesse, leur aide et leur hospitalité et on prévoit déjà de futures collaborations. Ils rentrent enfin à Almaty soulagés d’en finir avec le froid, la pluie et notre bouffe de terrain à base de pâtes chinoises et de sardines en boîte.
Pierres de Tamerlan
On rentre ensuite vers le Kirghizistan sous des trombes d’eau et de grêle. Petit arrêt au bazar de Kegen pour manger d’excellents mantis, acheter un thermos et un peu de ravitaillement. On repasse ensuite la frontière très rapidement en retrouvant nos amis les douaniers qui nous reconnaissent, nous accueillent avec de grands sourires et ne se cassent pas la tête à ouvrir les coffres des voitures. Encore un arrêt pour acheter du miel directement chez les apiculteurs qui ont déposé leurs camions au milieu des prairies fleuries. On coupe la route en s’arrêtant sur un très grand tumulus connu sous le nom des pierres de Tamerlan. La légende raconte que Tamerlan, le célèbre et cruel conquérant Turco-Mongol, partant en guerre contre les Chinois au 14eme siècle, voulait savoir combien d’hommes allaient périr dans la bataille. Il ordonna ainsi à chacun de ses soldats de déposer une pierre. En revenant de sa campagne militaire en Chine, il demanda à chaque rescapé de reprendre une pierre sur le tas. Les pierres amassées ici correspondraient donc au nombre de morts sur le champ de bataille. En réalité ce tas de gros blocs est beaucoup plus ancien. C’est une tombe de l’époque scythe (9-1er s avant J.C.). Ce type de sépulture se retrouve très fréquemment dans toute l’Asie centrale jusqu’en Mongolie et les plus imposantes devaient être celles de personnages importants. A proximité d’Almaty, le même type de tombe a révélé des restes d’un homme couvert d’une armure en or. La dépression en forme d’entonnoir visible au milieu du tas de cailloux correspond à l’effondrement de la chambre funéraire ou bien à son pillage (en général par les ouvriers chargés de sa construction).
Chon Aksu
La vallée de Chon Aksu et le deuxième objectif majeur de notre expédition. Des lacs d’origine tectonique ont été formés le long d’une faille. Ici la terre a tremblé en 1911 et le paysage a été transformé. La question qui se pose est de savoir si le lac supérieur existait ou pas avant le séisme. Nous voulons également comprendre comment les arbres ont enregistré le séisme dans leur cernes (réduction de croissance, absence de cerne, déformations…). Nous arrivons sous la pluie (on commence à avoir l’habitude) et installons le camp au dessus du lac. Dès la première éclaircie nous partons échantillonner des arbres près de la faille. Les chronologies de cernes sont plus longues que sur le site précédent. Les arbres installés sur la moraine ont une croissance rapide et des cernes larges. Au contraire, les arbres qui poussent les pieds dans l’eau dans la tourbière ou sur le versant d’ubac ont une croissance beaucoup plus lente, des cernes très minces et très nombreux. Cela augure de très belles données ! Le lendemain matin le beau temps est revenu. Une équipe prend le bateau pour prélever les arbres noyés dans le lac. Une autre les combinaisons néoprènes pour patauger dans la tourbière et découper d’autres arbres morts. Ils sont encouragés par les locaux qui leur apporte un petit verre de vodka ! Le surlendemain, nous poursuivons les prélèvements à terre et réalisons des carottages dans le fond du lac grâce à la plateforme que nous venons d’installer. On découvre de la tourbe sous les sédiments lacustres, bingo ! On va pouvoir dater la formation du lac. On ira se réchauffer avec un bon tchaï et une soupe dans la yourte des voisins. La vallée est très touristique ici et tous les habitants proposent le gîte le couvert et la photo de l’aigle apprivoisé.
Suttuu Bulag
Après avoir mangé un bon poisson grillé (en fait même lorsqu’on vous annonce un poisson grillé, il est toujours frit dans l’huile), nous nous dirigeons vers la vallée voisine de Suttuu Bulag où se trouve un autre lac formé en arrière d’un écroulement rocheux. Des arbres sont également noyés dans le lac. Leur datation permettra de dater l’écroulement et de le mettre en relation -ou pas- avec l’activité sismique. Nous pourrons ainsi comparer les données de quatre sites de part et d’autre de la chaîne de montagnes des Kungay. Nous montons le campement 2 km en aval du lac car la piste est défoncée et on ne veut pas tenter le diable avec les véhicules de location. On profite d’une éclaircie pour faire une reconnaissance à pied. Le lendemain, on demandera au voisin de nous monter le bateau avec son cheval. Le prélèvement des arbres dans le lac s’avère plus compliqué que prévu car le bois est abîmé. Pour une fois on travaille avec le beau temps. Fred et Élodie nous ont quittés ce matin pour rentrer en France. C’est bien dommage !
Vallée de la Chui
On reprend la route en direction du sud et des prochains sites d’études. On longe la rivière Chui dont le tracé a été changeant en cours du temps. La Chui s’est tantôt déversée dans le grand lac Issyk Kul ; aujourd’hui elle l’évite et lui sert d’exutoire. Ses eaux, après avoir irrigué la grande plaine autour de Bischkek, vont se perdre dans les sables du désert du Kazakhstan. D’ailleurs, aucune des rivières qui prennent leur source dans les montagnes du Tian Chan ne se jette dans la mer. Elles vont toutes rejoindre des dépressions endoreïques désertiques du côté chinois, du côté kazakh ou ouzbek. La Chui, comme beaucoup d’autres cours d’eau est barrée par une retenue qui offre de magnifiques paysages dans un environnement désertique.
Kochkor
Une étape bien méritée dans une gueshouse à Kochkor où on fait le plein de ravitaillement et enfin une lessive ! On a besoin d’un peu de repos, le temps est enfin au beau on décide de partir le lendemain matin pour le lac SonKul la perle bleue du Kirghizistan. En attendant on se fait arrêter par les flics pour un petit excès de vitesse… Je ne balancerai pas le nom du conducteur 😉 on s’en tire en laissant un petit billet, c’est la seconde fois seulement en une dizaine de voyages dans le pays que je cède à la corruption, d’habitude avec de la patience et de l’humour on s’en est toujours sorti sans payer… on perd la main en vieillissant!
Son Kul
Le lac SonKul est situé au centre du pays dans une vaste dépression d’altitude à 3 000 m. C’est un isola entre deux grandes dépressions désertiques. Entouré de yourtes et de vastes prairies d’edelweiss, les paysages ressemblent à ceux de la Mongolie. On rencontre sur la route tout un bestiaire d’animaux : des chevaux bien sûr, des chameaux, des yaks, des moutons, des chèvres, des vaches, des marmottes, des aigles, etc, etc… Lenka et Fred verront aussi un blaireau. Mais l’essentiel des animaux -ici comme ailleurs- sont domestiques. Vu la fréquentation la panthère des neiges doit être bien loin ! L’orage tourne autour de nous et la lumière est splendide. Nous nous installons à proximité des fameux cercles de pierre de Tach Tulga sur la rive sud. 9 cercles de 8 grosses pierres sont alignés en direction du lac. Autour il existe de nombreux tumulus et autres vestiges archéologiques. Les cercles de pierre sont réputés être de l’âge du bronze. Leur origine est débattue, elle est vraisemblablement cultuelle. Aujourd’hui encore ce lieu inspire le sacré. Un couple de personnes âgées vient y faire une petite prière avant de repartir faire le tour du lac. Il n’est pas question pour nous de faire un carottage dans l’immense lac Sonkul qui est une véritable mer intérieure. Des études antérieures ont montré un fonctionnement complexe, et pour une étude sérieuse, il faudrait des moyens dont on ne dispose pas. En revanche une petite zone lacustre à proximité des vestiges archéologiques avait retenu notre attention. Nous y prélevons une petite carotte de sédiments dans l’idée de travailler sur les relations hommes- environnement. Les taux de sédimentation sont, comme dans le grand lac, vraisemblablement très faibles. Il faudra trouver une méthode d’étude adaptée. Ce site nous paraît particulièrement bien adapté pour une étude sur la végétation passée : actuellement il n’y a pas d’arbre autour du lac mais la forêt d’épicéa grimpe sur les versants pendus des cols qui mènent au plateau de Son Kul. On se pose les mêmes questions que sur les sites visités précédemment. Est ce que des arbres étaient présents dans le passé ? Quel est l’impact du pâturage sur sur le paysage ? Quel est le degré de naturalité des écosystèmes ? Quel est l’âge des paysages que nous avons sous les yeux ? Il nous paraît évident que la forêt était autrefois beaucoup plus étendue et que ces paysages de montagnes qui peuvent paraître « sauvages » et « naturels » pour des yeux non avertis sont en réalité complètement liés à l’action humaine et au pâturage. Ces réflexions nous donnent des tas de pistes à développer pour des projets futurs ! Nous redescendons par la route en lacets du col des 33 perroquets pour rejoindre le prochain site d’étude.
Yack Kul
La prochaine cible et le lac Shorkel au Nord-Est de Naryn. C’est un lac peu profond dans lequel patauge un magnifique troupeau de yacks. Nous le rebaptisons donc Yack Kul! Le soir le lac est entouré de nuages vrombissant d’insectes et surtout de moustiques. Heureusement ils ne seront pas là le lendemain matin et nous pourrons faire notre carottage en toute tranquillité. Au réveil, le lac fume et le paysage est magnifique. Comme ailleurs les taux de sédimentation semble être très faibles. Ce n’est pas très étonnant on est quand même à 2800 m d’altitude.
Naryn
Retour vers Naryn après la matinée de carottage avec les yacks. On croise encore un beau troupeau. La route le long de la vallée de Eki Naryn (la petite Naryn) est particulièrement belle, ainsi que la confluence avec la « grande » Naryn. Soirée à Naryn dans une gueshouse confortable qui nous offre un repos bien mérité (même la cuvette des chiottes est moelleuse). Notre hôte nous prépare de délicieux mantis au petit déjeuner. Nous rejoignons ensuite l’équipe du Cerege plus en aval dans la vallée de Naryn. On change de paysage et pour nous qui arrivons en de la montagne, le contraste est saisissant. La chaleur monte, les paysages deviennent poussiéreux et désertiques. La Naryn est une rivière impressionnante aux eaux tumultueuses chargées de sédiments glaciaires. Avec un lit de plus de 100m de large, des hautes eaux et des crues fréquentes, elle est presque infranchissable. Aujourd’hui encore peu de ponts réussissent à l’enjamber. Il est tentant d’imaginer que dans le passé, la rivière devait constituer un obstacle important pour les échanges dans la région. Après une soirée partagée avec nos collègues ceregiens, nous reprenons la route vers la capitale pour préparer le retour. Nous repassons par le lac Son Kul pour faire un dernier coucou aux yacks.
Bishkek, fin du voyage
Retour à Bishkek pour prendre l’avion et revenir en France. Nous partons très tôt de Son Kul après un petit dej dans la yourte des voisins. Nous leur laissons un carton de nourriture qui ne nous servira plus. Le contraste thermique est rude : alors que le matin le thermomètre n’atteint pas les 10°C, on frôle les 40°C en ville. On termine d’empaqueter le matériel, de se répartir le poids entre les différents bagages, on rend la voiture en négociant un rabais pour la location de celle qui est tombée en panne et on termine par 3h de balade dans l’Osh Bazar pour rapporter quelques épices et souvenirs de ce beau voyage. On est un peu stressés à l’aéroport: pour entrer la sécurité nous demande d’ouvrir les bagages qu’on avait si bien emballés (ils ont vu au scan des cartouches de gaz suspectes : ce sont celles des gilets de sauvetage); puis on se rend compte qu’un bagage dépasse les 32 kg. Enfin, on stresse surtout la jeune hôtesse malchanceuse qui doit nous enregistrer. Elle ne comprend pas bien l’anglais, ni le micmac de nos bagages et extra-bagages, elle finit par craquer et se mettre à pleurer, peuchère. Bon, ça finit par passer. On prie pour tout retrouver en l’état à Marignane, ce qui sera effectivement le cas. Maintenant il ne reste plus qu’à analyser tout ce qu’on a rapporté, on a du pain sur la planche mais les échantillons sont très prometteurs. Un grand merci à tous les participants de cette superbe mission ! Merci pour votre courage, votre ténacité, votre bonne humeur, et au plaisir de repartir ensemble pour de nouvelles aventures!