Depuis notre précédent passage, l’état de la route entre Sussamir et Aral s’est passablement dégradé. La route est pénible, pleine de trous et de tôle ondulée. Le passage de camions chargés de minerais explique la dégradation rapide de la route qui était encore bonne il y 4 ans.
Les paysages entre Aral et Kyzyl Oy, le long de la Kokomeren sont toujours aussi beaux : une rivière tumultueuse, des roches multicolores, et toujours le vert tendre de la végétation au printemps…
Petite pause à Kojomkul sur la tombe du géant qui a donné son nom au village. Ce grand homme, au sens propre et figuré est resté célèbre au Kirghizstan : ce géant de 2,30 m aurait aidé les habitants du village à maintes reprises : gagnant facilement les combats de lutte, il offrait ses gains aux plus pauvres. Pour en savoir plus, voir notre guide, p. 184.
Dans la vallée de Sussamir, la neige vient à peine de fondre (en est fin avril) et les paysages sont encore austères. Quel contraste avec les prairies verdoyantes et fleuries de l’été. Les apiculteurs ne sont pas encore montés en altitude, la vallée est encore désertique.
La neige couvre encore les versants au niveau du col d’Alabel (3175 m), mais la route est bien dégagée, il n’a pas neigé depuis un certain temps. On avance dans les saisons en descendant vers Toktogul : à plus basse altitude tout est en fleurs, les apiculteurs ont déjà fait une récolte. On s’arrête au bord de la route pour acheter un pot et on se régale au petit déjeûner avec le nouveau miel de printemps.
Le reste du trajet vers Osh est long et pénible, sur une route en mauvais état et au travers des travaux, comme d’habitude.