L’oasis d’AlUla est occupée depuis plusieurs millénaires, au moins depuis le Néolithiques. Elle a abrité les civilisations prospères des Dadanites du quatrième au deuxième siècle av. J.-C., puis celle des Nabatéens entre le premier siècle av. J.-C et le deuxième après J.-C. L’oasis est célèbre pour les tombeaux nabatéens monumentaux taillé dans les grès roses d’Hégra, le joyau historique du nord-ouest de l’Arabie saoudite. C’est la première ville saoudienne à être inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2008.
Hégra, et plus largement toute l’oasis d’AlUla, était un centre commercial vital et une étape essentielle pour les routes commerciales de l’ancienne Arabie. C’était une halte pour les caravanes qui faisaient le commerce de l’encens. Celui-ci était fabriqué à partir de la résine d’un arbre (le Boswellia sacra) qui pousse dans le sud de la péninsule arabique, et qui était acheminé juste dans le bassin méditerranéen. Ce commerce florissant a fait la richesse et la prospérité des habitants de l’oasis jusqu’à ce que les transports ne se fassent par voie maritime depuis les ports de l’Arabie du Sud, jusqu’à la côte égyptienne et au golfe d’Aqaba. L’oasis fut alors rapidement abandonnée. Et les tombeaux sont restés intacts ou presque jusqu’à aujourd’hui.
On rêve depuis longtemps de visiter le site archéologique d’Hegra, la petite Petra. L’entrée est chère et la visite est très encadrée, il faut réserver en avance, puis prendre un bus qui marque seulement 4 arrêts au milieu de cet immense site, c’est forcément frustrant. Mais bon, c’est le seul moyen d’y accéder et on ne regrette pas car c’est magnifique. Même si les tombeaux nabatéens sont moins impressionnants que ceux de Petra en Jordanie.