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Lac Hövsgöl

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Après 1h de route sur un goudron en très bon état, nous arrivons au lac Hövsgöl, un des sites les plus touristiques de Mongolie, la « perle bleue » du pays ou encore « la Suisse » Mongole. Ce lac constitue la première ressource en eau du pays (et concentre 93% du stock d’eau douce). Très profond (260 m), il est réputé pour ses eaux très pures, contrairement au lac Uuvs, le plus grand lac du pays, dont les eaux salées sont impropres à la consommation. Comme le lac Baïkal, le lac Hövsgöl occupe un fossé d’effondrement tectonique, un rift, c’est-à-dire une zone où la croute terrestre est en extension. Son bassin d’alimentation est extrêmement réduit, il n’est alimenté que par très peu de rivières, et ainsi ses eaux ne sont pas troublées par des apports de sédiments et sont particulièrement claires.
Le lac est gelé durant la moitié de l’année. Jusque dans les années 2000, les camions pouvaient rouler dessus pendant l’hiver et assurer les échanges de marchandises avec la Russie. Mais pour préserver la qualité des eaux du lac face aux rejets de gasoil et d’huile de moteur, et éviter que le fond ne soit jonché d’épaves de camions qui passent à travers la glace (eh oui, ça arrive), le trafic sur le lac est maintenant interdit.
Le lac fait partie d’un parc national, l’entrée est payante mais ensuite, tout est quasiment permis : il faut simplement camper dans les endroits autorisés, mais on peut faire du feu, ramasser des plantes à condition de ne pas exagérer, pécher à condition d’avoir acheté son permis, prendre le promène-couillons qui fait un tour sur le lac, etc… et les locaux peuvent construire des camps de yourte ou de tipis à la mode Tsaatan (les éleveurs de rennes du nord-ouest de la Mongolie), des hôtels, des chiottes, des pizzerias, installer des antennes pour capter la 3G, etc, etc. En fait, le bord du lac ressemble un peu à la plage des Lèques (pour ceux qui connaissent) : après le dernier patelin (Khatgal) qui concentre les marchands de souvenirs, c’est une série ininterrompue de campements de yourtes. Nous sommes assez déçus, le paysage ne nous parait pas si fantastique que ça. Une forêt dense de mélèzes entoure le lac, pour la Mongolie, c’est assez rare, et pour ceux qui arrivent de la steppe ou d’Oulan Bator, ça change, mais bon… rien d’exceptionnel. On doit être hyper difficiles… Et puis la température de l’eau est en moyenne de 12 ° C en été, baignable par temps de canicule, mais là, … heu,… ce n’est pas tout à fait le cas!
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Il est vrai que le temps commence à se couvrir et à fraichir. On installe le camp dans une clairière, avec nos amis les yaks. Apéro sur la plage, grillades et vin italien… Le lendemain on balade dans la forêt à la recherche de champignons, mais des bons, on n’en trouve pas… 🙁  On fait quelques trous dans les arbres pour extraire un carotte et avoir une idée de leur âge (déformation professionnelle de Cécile). Ils doivent être très vieux car leurs cernes sont très minces, mais ils sont presque tous creux, leur centre est carbonisé, la forêt a dû bruler à plusieurs reprises.

Sur le lac, nous apercevons l’ensemble de la flotte militaire mongole, qui se résume à un bateau, un remorqueur, le Sukhbaatar III (les numéros I et II reposent en paix au fond du lac) qui sert aujourd’hui à transporter des marchandises entre les rives nord et sud (1 journée de bateau ou 4 jours à cheval car il n’y a pas de route, le choix est vite fait).
Le lendemain : 10°C, pluie, vent… là c’est carrément moins drôle… on plie le camp et on se réfugie à Mörön, dans un hôtel. Profitons de la civilisation, ce ne sera pas toujours possible…

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Toute la flotte militaire mongole réunie

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