Je (Cécile) rêvais depuis des années de voir ce lac de montagne et son voisin le Tsomoriri situé un peu plus au sud. Ces lacs sont situés à plus de 4000m d’altitude dans des déserts froids et les paysages tellement beaux que les mots manquent pour les décrire. Les couleurs du lac changent tout au long de la journée, passant du bleu foncé au bleu turquoise, au vert et au noir. Le lac Pangong s’étire jusqu’en Chine, le long d’une immense faille tectonique. C’est un lac endoreique, ce qui signifie que les eaux qui l’alimentent (en provenance de la fonte des neiges) n’en ressortent pas, sauf par évaporation. Par conséquent, le lac est salé, surtout à son extrémité au Ladakh car il reçoit très peu de précipitations.

Les eaux sont pauvres, il n’y a pas de poisson (les peuples tibétains boudhistes n’en mangent pas, et ce lac n’a pas été empoissonné), en revanche c’est un refuge important pour la migration des oiseaux. Je ne vous montre ici que des photos idylliques mais l’envers du décor fait moins rêver. Ici encore le tourisme est en train de saccager le site. Des campements de tentes horribles de l’extérieur (à l’intérieur c’est très confortable) ont été installés au bord du lac pour accueillir les touristes. On se demande où vont les eaux usées… Heureusement il reste de la place, mais bon, il y aurait une réflexion à mener en terme de gestion de l’environnement et du tourisme. Heureusement lorsqu’on s’éloigne du premier campement où s’arrêtent tous les touristes indiens, on est encore tranquille. A voir dans quelles années ce que ça donne…