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Les mystérieux cerfs-volants du désert

L’oasis de Khaibar

On en avait déjà vu dans le désert du Kazakhstan, voici qu’on retrouve les fameux kites, les cerfs volants du désert.
Ces immenses structures de pierres sèches en forme de cerf-volants ont été découvertes dans les années 1920 par les aviateurs qui les ont repérées depuis les airs dans les déserts d’Asie et du Moyen-Orient. Aujourd’hui, grâce aux images satellites, plus de 6 000 ont été recensées. Elles sont constituées par de très longs murs de pierres sèches aboutissant à des enclos circulaires. Ces structures sont interprétées par la plupart des archéologues comme des pièges pour la chasse aux animaux sauvages, notamment les gazelles. Les murs auraient été utilisés pour diriger les animaux vers un enclos ou une fosse, où ils pouvaient être facilement abattus. On pourrait imaginer que les gazelles sautent facilement par dessus ces murs qui font moins d’un mètre de haut, mais non, elles sont peureuses et lorsqu’elles sont poursuivies elles suivent les moindres obstacles qui les entourent sans chercher à les franchir. Des ossements d’animaux trouvés dans les enclos des cerfs-volants, soutiennent cette hypothèse.
La datation précise des cerfs-volants du désert est difficile, car peu d’entre eux ont été fouillés encore. Mais récemment, deux gravures représentant des kites ont été découvertes (ici en Arabie Saoudite et en Jordanie) et datées du Néolithique, soit entre 8 000 et 4 000 avant J.-C. Elles pourraient correspondre à des plans dessinés par les nomades ou semi-nomades en prévision des parties de chasse.


Ces structures sont fascinantes et en les voyant on se pose plein de questions. On tombe par hasard sur des enclos qui ont été fouillés par les archéologues. Ici les logettes n’étaient pas creusés en fosse de façon à être invisibles par les animaux pourchassés mais en élévation. Les murs circulaires sont encore debouts et constituent de réels obstacles que les animaux auraient évités. On a l’impression que ces constructions ont pu être utilisées comme des enclos pour faire de l’élevage. Bon, il va falloir lire plus précisément les publications scientifiques ! En attendant, joli bivouac sur le plateau de basalte au milieu des kites, pas de gazelles en vue, juste quelques chiens errants et un troupeau de chèvres car on n’est pas loin de l’oasis.


L’oasis de Khaybar est magnifique: c’est comme une île fertile en contrebas d’une mer de lave. Des sols riches, de l’eau… Que demander de mieux ? L’oasis était une étape très importante sur la route des caravanes et était autrefois gardée par huit forts, aujourd’hui en ruine. Bon pour visiter il faut encore payer 25€/pers… Un peu cher pour voir des palmiers et des ruines qui sont bien plus belles de loin. On va juste profiter du viewpoint qui est gratuit, hyper moderne (c’est ouvert depuis 1 an seulement), avec des cafés design construits sur le modèle des tombeaux préhistoriques. Une jeep rutilante nous y transporte depuis le parking. Tout ça gratos… Bon s’il n’y a que des français radins comme nous, ça ne va pas arranger leurs affaires !