La province de Zavkhan est semi-désertique, on y trouve notamment un erg appelé Mongol Els, c’est-à-dire une zone de dunes de sable. Nous ne sommes pas vraiment équipés pour de longues traversées de sable profond (le landcruiser est très chargé et pas très puissant), mais cela ne nous a pas empêchés de prendre une petite piste bien marquée pour parvenir à un endroit à la fois insolite et magnifique : une rivière qui prend sa source au milieu des dunes et de perd 20 km plus loin dans le désert.
La rivière s’appelle Mukhart, ce qui veut dire « route sans issue » en mongol. L’eau provient de la nappe phréatique, qui affleure ici. Comme l’eau suinte et imbibe le sable, elle provoque un effondrement de la dune qui rappelle un théâtre grec, presque parfaitement circulaire.
Il y a en fait deux sources à la rivière, que l’on a explorées l’une après l’autre. On accède à la première en voiture par une piste pas trop difficile. On débouche directement au sommet de la source, ce qui est particulièrement impressionnant.
En descendant la rivière, on arrive à une plage herbeuse très prisée des Mongols qui viennent se prendre une biture le dimanche après-midi en famille.
L’accès à la deuxième source est différent : au bout d’une piste rocailleuse, on arrive on sommet d’une dune très raide : il faut prier qu’il y ait une autre voie pour ressortir car pas question de remonter cette pente ! On arrive alors à une zone de camping/picnic visiblement assez connue des Mongols – on y rencontre d’ailleurs un groupe qui nous fait déguster un délicieux gigot (voir le post de Cécile à venir). Pour découvrir la source et son immense amphithéâtre fermé sur 270 degrés, il faut laisser la voiture et franchir une petite dune. On marche à pied nus dans un petit filet d’eau qui devient de plus en plus glacée à mesure que l’on approche de la source.
Pour repartir, la piste passe par le lit de la rivière sur quelques centaines de mètres ; il ne reste alors plus que quelques kilomètres de sable mou pour remonter sur la piste.
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