Samarcande, Boukhara, des étapes incontournables sur la Route de la Soie, des noms qui font rêver…
On prend du plaisir à visiter à nouveau ces villes que nous avions découvertes il y a 6 ans (déjà!). Le climat de ce mois d’avril est bien plus agréable que lors de notre première visite en plein cœur du mois d’août. A l’époque nous étions terrassés par les 40°C habituels.
Samacande et Boukhara sont les villes les plus anciennes et les plus célèbres de la route de la Soie. Elles sont l’héritage des cultures perses, islamiques et turco-mongoles. Les monuments construits en briques et ornés de mosaïques bleus datant pour l’essentiel du 14e et 15e siècles sont tout simplement extraordinaires.
Nous arrivons à Samarcande un dimanche : la ville est bondée, et en immense majorité ce sont des ouzbèkes. Nous sommes absorbés par une foule de jeunes, beaucoup sont des groupes de scolaires. Cela ne nous gène pas, on aime bien se plonger dans la vie ouzbèke, c’est bien plus intéressant que de se retrouver au milieu des groupes de touristes européens en shorts. Ces derniers sont encore assez rares, le tourisme reprend semble-t-il très lentement après la crise du COVID.
On revoit avec plaisir les principaux monuments de la ville qui sont essentiellement liés à Tamerlan et à ses successeurs : l’incontournable et majestueux Registan constitué par trois écoles coraniques dont celle d’Ulugh Beg, célèbre astronome, mathématicien et petit fils de Tamerlan; la mosquée de Bibi Khanym, l’épouse de Tamerlan, le tombeau de ce dernier, et l’impressionnante nécropole Chah e Zindeh.
Si les monuments sont aussi beaux c’est qu’ils ont été largement reconstruits et rénovés. Beaucoup étaient à l’état de ruine au milieu du siècle dernier. Ce sont les derniers éclats de la ville avant son déclin lorsque les itinéraires terrestre de la route de la Soie sont progressivement abandonnés au profit des voyages maritimes.
La seule chose qui a vraiment changé depuis notre dernier passage, c’est la monnaie. Il y a 6 ans, la plus grosse coupure était un billet de 5000 som, ce qui représentait 0,8 Euro, et la plupart des billets ne valaient que 0,15€. Et le taux de change au marché noir était deux fois plus intéressant que le taux officiel. Du coup, on croisait dans la rue des gars avec des sacs pleins de billets, et en changeant 50€ on avait eu le sentiment d’avoir braqué une banque ! Aujourd’hui le gouvernement a fait évoluer les choses : les taux de change au black et officiel sont les mêmes et on trouve facilement des grosses coupures. On reste néanmoins millionnaires puisque 100€ valent 1 200 000 soms.
On profite pour être dans une grande ville pour faire de la mécanique. En effet on s’est rendu compte qu’on a une fuite de gasoil assez importante. On passe une journée entière dans un garage où les gars vidangent le réservoir, le démontent totalement pour le ressouder. La fuite était due à un frottement avec une plaque de protection qui a fini par fissurer la tôle du réservoir. On s’aperçoit aussi qu’une courroie de l’alternateur est morte, il faudra en trouver rapidement une nouvelle. Mais c’est une pièce introuvable ici, il faut la commander, on verra comment faire pour la récupérer au Kazakhstan. Et puis maintenant la jauge de carburant ne marche plus, bon il faudra s’en occuper aussi…
On retrouve le soir les copains du boulot ce Cécile qui sont venus faire une mission scientifique. Sympa de se retrouver là, loin du bureau !
Laurent en profite pour trouver un barbier et se faire faire un petit toilettage.
Le lendemain on profite de Boukhara. La ville est aussi belle que dans nos souvenirs. Elle nous semble néanmoins être devenue plus touristique, avec des échoppes pour touristes bien plus nombreuses qu’en 2016.
Pour finir, après avoir vu tant de belles choses, on a les yeux qui piquent devant la déco de la salle de bain et de la cuisine de notre hôtel…